Un témoignage bouleversant constitué d'un échange fictif entre une mère et sa fille.
Ces dernières ont vécu une partie de leur vie dans le camp de Bergen-Belsen. La première alors qu'elle était enceinte, et la deuxième pour y avoir vécu les premiers mois de sa vie.
Alors que j'ai terminé "A la table d'Hitler", qui retraçait l'histoire des goûteuses d'Hitler, avec ce roman, je passe de l'autre côté du dramatique événement que fut la seconde guerre mondiale.
Au-dela du témoignage c'est plus le récit de petites anecdotes toutes plus difficiles les unes que les autres, et portant empreinte d'espoir et d'humanité, à l'image du carré de chocolat.
Aujourd'hui Hélène la mère est décédée en emportant plusieurs secrets et morceaux de vie. Néanmoins Yvonne a grâce à de nombreux témoignages et autres écrits, découvert une partie de ses secrets et notamment les moments entourant sa naissance à l'infirmerie du camp.
Ce camp fait rarement l'objet de récit, au même titre que Auschwitz, Birkenau et autres, en raison du faible nombre de survivants qui en a réchappé.
Alors que la partie réservée à Yvonne reflète sans nul doute la réalité, celle consacrée à Hélène est plus fictive, en raison de sa disparition au moment de l'écriture du roman.
Un livre avec peu de pages qu'il est nécessaire de lire.
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Quatrième de couverture
75 ans après la libération du camp de concentration allemand de Bergen-Belsen, ce livre réunit deux témoignages forts et inspirants. Celui d'Hélène, résistante française arrêtée, torturée puis déportée dans le camp. Et celui d'Yvonne, sa fille, née là -bas.
Si Hélène est décédée, elle a laissé des écrits intenses et rares à Yvonne, aujourd'hui âgée de 75 ans. Un témoignage puissant auquel celle-ci répond en questionnant l'Histoire, en interrogeant sa propre identité, en sondant sa personnalité, en révélant aussi d'incroyables secrets familiaux. De chapitre en chapitre se noue, à travers le temps, les douleurs, l'espoir, la peur, un intense dialogue entre générations.
Ce livre, bien-sûr, évoque l'horreur de l'entreprise concentrationnaire nazie. Mais, surtout, il surprend et inspire par les histoires dans l'Histoire qu'il développe. Par quel miracle certains, dans les conditions de vie inhumaines d'un camp, réussissent-ils à faire preuve de la plus grande humanité ? Quel sens des valeurs a pu pousser une mère et sa fille internées dans le même camp à offrir leur trésor – un morceau de chocolat – à Hélène lorsque celle-ci n'avait plus de forces mais était sur le point d'accoucher en cachette ? Et pourquoi Yvonne bébé ne pleura-t-elle jamais durant les six mois vécus dissimulée dans le baraquement du camp, ne poussant son premier cri qu'après la libération de celui-ci ? L'instinct de survie explique-t-il tout ?
Je suis née à Bergen-Belsen révèle ce qu'il y a de plus terrible et contrasté dans l'être humain : sa barbarie comme son humanité.