Alors que je suis en train de lire la suite, Le labyrinthe des femmes, je me lance pour vous parler de ce roman...
Plus qu'un roman, un thriller historique, mais même plus ça encore... Pour les férus d'enquêtes criminelles en tout genre, des intrigues décortiquées à n'en plus finir, des détails machiavéliques, comme moi, il s'agit d'un petit bonbon.
Mais attention le bonbon acidulé quand même.
Les prémices de la médecine légale en 1897 auxquels sont confrontés trois comparses. Deux étudiants en médecine légale, sous la coupe du célèbre professeur Lacassagne, Félicien et Bernard vont pouvoir compter sur Irina, polonaise d'origine et journaliste de profession.
Quand que le professeur leur confie la mission de résoudre le mystère de jeunes filles retrouvées exangues suite à un avortement clandestin, notre trio va prendre son rôle très au sérieux, n'hésitant pas à "pousser quelques fois le bouchon un peu loin".
Parallèlement à cela, les démons de Félicien ne le lâchent pas.
Un plongeon sans retenu dans le monde des faiseuses d'ange à une époque où le certificat de travestissement doit être obtenu par les femmes pour porter des pantalons. Alors imaginez un peu si vous aviez 16 ou 17 ans et que vous vous retrouviez enceinte....
La difficulté pour la police scientifique à réunir les preuves est mise en avant, et les balbutiements de toutes ces techniques d'investigation, bien loin de l'ADN ou autres techniques bien rodées d'aujourd'hui, sont très intéressantes.
L'auteure détaille avec brio plusieurs choses qui aujourd'hui feraient sourire le plus idiot des médecins légistes. A l'image de la taille et la réaction d'un cheveu de femme à la veille d'un jour de pluie. Voilà avec quel genre d'éléments, les médecins légistes de l'époque pouvait connaître le genre du criminel.
Les faits historiques également sont bien présents dans ce Lyon du 19è siècle, et les dialogues m'ont souvent fait sourire. Dès les premières pages on se retrouve dans une ambiance sombre, mais pleine d'interrogation, et on a de cesse de toujours pousser plus loin le raisonnement.
Une belle intrigue autour du Professeur Lassagne, l'un des fondateurs de l'anthropologie criminelle, et professeur à Lyon, que l'auteure a pris comme personnage jouant son propre rôle dans ce roman.
Je vous parle très vite du second volet.
Pour tout achat
Quatrième de couverture
Lyon,1897. Alors que des corps exsangues de jeunes filles sont retrouvés dans la ville, pour la première fois des scientifiques partent à la recherche du coupable, mettant en pratique sur le terrain toutes les avancées acquises en cette fin de XIXe siècle. Autopsies des victimes, profils psychologiques des criminels, voilà ce que le professeur Alexandre Lacassagne veut imposer dans l'enquête avec son équipe, mais sait-il vraiment ce qu'il fait en nommant à sa tête Félicien Perrier, un de ses étudiants aussi brillant qu'intrigant ? Entouré d'Irina, une journaliste pseudo-polonaise, et de Bernard, un carabin cent pour cent janséniste, Félicien va dénouer, un à un, les fils enchevêtrés de cette affaire au coeur d'un Lyon de notables, d'opiomanes et de faiseuses d'anges.
Jusqu'à ce que le criminel se dévoile, surprenant et inattendu, conduisant le jeune médecin au-delà de ses limites.