Mado a 13 ans. L’âge de la liberté, de l’insouciance, des rêves les plus fous, les premiers émois.
Mais rien de tout cela pour Mado. Elle vit au rythme des bruits de balles de mitraillettes, sous les ordres entonnés par des hommes aveuglés par une guerre, et emplis d’une haine dont peu d’entre eux connaissent les tenants et les aboutissants.
Pour permettre à Mado de ne pas avoir 13 ans pour toujours, la seule solution est l’exil. Partir de ce pays qui l’a vue naître, et qui renferme tous ses souvenirs, tout son passé mais également retient prisionniers ses proches.
Un témoignage bouleversant, que celui d’une enfant et sa famille, contrainte de quitter la Côte d’Ivoire via des moyens peu recommandables pour regagner leur terre d’asile : la France.
Direction une chambre d’hôtel où la famille va s’entasser en attentant l’aboutissement de sa demande d’asile.
Des liens vont se créer entre familles dans la même situation, même si le pays fui n’est pas toujours le même.
Alors, une fois en France en sécurité, les souvenirs demeurent, les espoirs quant aux personnes, membres de leur famille, ou proche restées sur place, et dont elles n’ont aucune nouvelles.
Puis l’adaptation à une nouvelle vie, la rentrée en classe au milieu d’enfants d’un autre milieu  . Puis les fêtes d’anniversaire avec des pétards ou autres jeux appréciés par tous les enfants, sauf Mado qui se roule en boule sous la table en se bouchant les oreilles……Les souvenirs même les pires ont la peau dure. Et voir l’étonnement des copains dans leurs grands yeux ahuris.
Puis ne devoir se contenter de vêtements élimés, manger à la soupe populaire en craignant les regards des passants.
Pour enfin, réussir peu à peur à reprendre goût à une vie qui devrait être la sienne.
Voilà pour ce récit poignant d’une petite fille du nom de Mado tombée un peu trop rapidement dans le monde des adultes.
Heureusement la découverte de choses inconnues va fait resurgir du plus profond de son être, une certaine insouciance doublée d’un naïveté touchante : les premiers flocons, le ravissement devant un sapin de Noêl ou encore une visite à la tour Eiffel...Voilà pourquoi l’espoir est toujours de mise.
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